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25 octobre 2008

Sargon Boulus Les enfants enchantés et la ville

Sargon Boulus Les enfants enchantés et la ville Les portes de cette ville sont hautes Telles qu’on n’en a jamais vu auparavant, ses fresques sont pleines de navires Qui traversent la mer, en direction de ports. À ses extrémités, toujours, un royaume Réservé aux enfants qui s’amusent sans permis du propriétaire du paradis. Leurs yeux sont des joyaux qui ne saisissent pas le sens de l’éclat. Tels des danseurs les enfants tournoient, faisant pivoter leurs pulls Sur leurs hanches, secouant leurs cheveux en croisant la lumière d’une étoile Et tendant leurs petites mains vers les arcades des hauts murs. Ce sont eux les heureux, et comme ils sont dignes d’amour ! Je vois leurs ombres en rêve, parmi les restes de ma ville Sont-ils plus que des ombres ? Avec des souliers invisibles Ils courent sur le trottoir de la nuit, pendant qu’un halo entoure chaque immeuble. Ils donnent à la ville ce qui ne peut être donné Lisent les enseignes lumineuses sur la façade des maisons. Et tels des oiseaux dans le désert, ils chantent pour personne. Traduction : Antoine Jockey
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